SIGISCRIPT. Outils de saisie et d’analyse des inscriptions sigillographiques

Hablot Laurent

Le programme SIGILLA est un consortium d’institutions françaises de recherches (EPHE, CESCM, IRHT, CRAHAM, CRULH) et de conservation (SIAF, AN) porté par l’EPHE et l’équipe SAPRAT. Il est engagé depuis quatre ans dans le catalogage numérique et la mise en ligne des sceaux conservés en France – la base SIGILLA – et collabore déjà avec près d’une cinquantaine de dépôts d’archives en France et à l’étranger. Parmi les nombreuses données livrées par cette source – historiques, diplomatiques, iconographiques, héraldiques – l’immense corpus d’inscriptions contenu dans la légende du sceau ou le décor de son champ (des centaines de milliers d’occurrences), est resté très largement sous-étudié alors même qu’il livre aux chercheurs une somme considérable d’écritures exposées et de témoignages de pratiques documentaires, parfaitement datées et mises en scène dans des contextes précis et le plus souvent connus.

En complément des autres développements dédiés de SIGILLA, notamment sur les données héraldiques, le projet SIGISCRIPT se propose donc de développer un ensemble d’outils numériques pour le traitement des données épigraphiques du sceau autour de trois fonctionnalités :

  • une aide à la saisie automatisée : identification et reconnaissance des caractères sur le support, suggestion de complétion automatique (lettres manquantes) et de développement des abréviations, superposition des versions entre la notice prototype (notice sceau-type) et l’empreinte étudiée (notice empreinte), suggestion de traduction
  • un classement interrogeable des données textuelles : repérage et catalogage des informations diplomatiques (formules, titres), historiques (noms de lieux, de personnes), épigraphiques (particularités épigraphiques et paléographiques, rapport texte/image).
  • une restitution structurée des informations sur le site : développement d’une interface – moteur de recherches dédié en front office du site permettant des recherches croisées dans les données épigraphiques.

 

L’intérêt scientifique du projet est multiple. En plus de valoriser autant que faire se peut la donnée écrite du sceau, qui n’a jusqu’à présent fait l’objet d’aucune monographie scientifique, ces outils doivent permettre d’ouvrir de nouvelles pistes  de  recherches  encore  inédites  comme  les  fréquences  de   titulature,

 

l’analyse du stock onomastique, l’études des toponymes, les formules et abréviations, les typologies de graphies, l’influence de la légende du sceau dans la définition du pouvoir, etc.

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