Colloque  » Ecritures exposées, écritures dans l’espace : la fabrique des espaces  » publics « .

Colloque de l’IRIS Scripta PSL

Comité d’organisation : Béatrice Fraenkel (EHESS) et Catherine Saliou (Université Paris 8/EPHE), Gregory Chambon (EHESS), Vincent Debiais (EHESS), Natalia Muchnik (EHESS), François de Polignac (EPHE), Marc Smith (ENC/EPHE), E. Szurek (EHESS)

 

Écritures exposées, écritures dans l’espace : la fabrique des espaces ‘publics’.

 Compte tenu de la crise sanitaire, cette manifestation, initialement prévue comme un colloque, sera organisée sous la forme de quatre ateliers répartis dans l’année universitaire.

 

Atelier n° 1, 27 novembre 2020

Écriture et espaces, écritures dans l’espace

 Chaque communication (d’une durée de 20 mn), est suivie de l’intervention d’un.e discutant.e (20mn) puis d’une discussion générale. L’atelier aura lieu en visioconférence.

 15h.  Introduction

 15h 10 Natalia Muchnik (EHESS, Paris) : Résister : inscrire sa foi en prison  (XVIe-XVIIIe s.)

Les graffiti de prison ont fait l’objet d’un récent regain d’intérêt. La spécificité de ces inscriptions tient à la fois aux circonstances de leur production (la détention, l’isolement) et à la singularité des supports (la cellule, les lieux communs) et des publics concernés (les prisonniers eux-mêmes et leurs gardiens). Ma communication portera plus spécifiquement sur la production et l’investissement de ces inscriptions par les hommes et les femmes accusés et enfermés pour délits de religion durant les 16e, 17e et 18e siècles : crypto-protestants et protestants en France, crypto-catholiques et catholiques en Angleterre, crypto-judaïsants en Espagne, que ce soit durant ou au terme de leur procès. En envahissant les murs, les graffiti apparaissent à la fois comme des signes de résistance et des marques d’identité personnelle ou collective. Ils permettent aux prisonniers de communiquer et de tisser le fil et la mémoire communautaires mais constituent aussi des supports rituels et des moyens d’intercession avec le Divin.

 Discutante : Véronique Plesch (Department of Art, Colby College).

 16h 10. Christophe SCHMIDT-HEIDENREICH (Université de Genève) : Ecriture et espaces de circulation dans les camps militaires romains: un itinéraire épigraphique

Les camps de l’armée romaine sous le Haut-Empire (Ier-IIIe s. apr. J.-C.) présentent deux particularités notables : ils sont construits selon des principes identiques quel que soit l’endroit – qu’il s’agisse des frontières de la Grande-Bretagne, du Rhin, du Danube ou encore de l’Afrique – et ils constituent des lieux riches en inscriptions. Grâce à une documentation relativement abondante, il est possible de restituer dans les grandes lignes les textes exposés aux regards des passants dans l’espace public, depuis la porte d’entrée principale (porta praetoria) jusqu’au cœur du camp, le quartier général (principia) et sa cour intérieure, équivalent du forum des cités. Réalisées par la troupe ou ses officiers, ces inscriptions nous donnent des informations sur la manière dont les soldats manifestaient leur fidélité à l’empereur, vénéraient leurs dieux ou encore étaient informés des décisions des autorités. Elles témoignent de la vivacité de l’affichage public dans le milieu militaire.

Discutante : Catherine Saliou (Université Paris 8/École Pratique des Hautes Études, PSL)

17h10. Jessica N. Richardson (Kunsthistorisches Institut in Florenz – Max-Planck-Institut) : Voices within and beyond the picture: banners and the performance of script in medieval Italy

This paper centres on the dialectics between image and script in monumental painted cloth banners. Focusing on medieval Italy, it is concerned with issues of mobility and the activation of images within the ritual contexts of the streets of the city. The civic or ‘public’ nature of banners in fifteenth-century Italy, especially as they relate to natural calamities and disasters, has been the subject of sustained scholarly interest. Yet the function of the written word has received little attention. My contribution turns to the fourteenth century to consider how carefully crafted internal dialogues related not only to the figures within the image, but also to the voices beyond these works, to the prayers and songs of their beholders. Analysing the images, together with their later treatment and reception, this paper explores how such performative aspects might broaden our understanding of traditional iconographies, as well as contribute to wider discussions on the role of image-script in the definition of ‘public’ ritual practices.

Lorenzo Monaco (Piero di Giovanni) (Italian, Florence (?) ca. 1370–1425 Florence (?))
The Intercession of Christ and the Virgin, before 1402
Italian,
Tempera on canvas; Overall: 94 1/4 x 60 1/4 x 1 in. (239.4 x 153 x 2.5 cm)
The Metropolitan Museum of Art, New York, The Cloisters Collection, 1953 (53.37)
http://www.metmuseum.org/Collections/search-the-collections/470328

Discutante : Elisa Pallotini (Université de Chieti)

 

 Consultez l’argumentaire en PJ

Pour recevoir le lien pour vous connecter à la conférence, veuillez contacter Catherine Saliou catherine.saliou@ephe.psl.eu

 

 

Argumentaire

Télécharger [123.23 Ko]
Article précédent Article suivant