L’édition numérique est aujourd’hui l’une des nouvelles frontières des SHS. Dans la perspective qui est celle de Scripta, il ne s’agit pas de recourir au numérique principalement pour des motifs économiques ou de diffusion, mais d’en tirer parti pour renouveler les principes mêmes du travail éditorial, spécialement pour le traitement d’écrits dont l’ecdotique classique ne peut donner qu’une vision statique et limitée.
Le défi, qui concerne tous les types de supports et tous les types de textes, et pourra aussi bien s’étendre aux images, est à la fois technique (quelle méthode adopter en fonction de l’objet ou du corpus d’étude ?) et heuristique (quel est l’apport de l’édition numérique pour la recherche ?).
Le cœur du programme porte sur l’adaptation de la TEI (Text Encoding Initiative) à de nouveaux genres ou de nouveaux objets écrits, représentatifs de la diversité des champs d’étude de PSL, du plus simple au plus complexe, de plus ancien au plus contemporain, faisant appel à des systèmes d’écriture et alphabets très différents, tout en permettant un saut qualitatif de la technologie.
Les projets situés dans cette perspective pourront ainsi relever aussi bien de l’épigraphie que du traitement des manuscrits médiévaux glosés ou des documents administratifs modernes (caractérisés par une mise en page et une mise en texte complexes et emboîtées), de l’exploitation des inventaires historiques de bibliothèques, de la stratigraphie des textes annotés ou des états successifs d’un même écrit (édition génétique), des fac-similés interactifs combinant image et texte, etc.
Responsables : François Bougard, Marc Smith